Une impression de Liberté

C’est le premier week-end de relâchement du deuxième confinement. Les français peuvent enfin circuler un peu plus librement. La fréquentation du bord de mer ressemble aux journées de juillet avec néanmoins quelques différences. En effet, elles trahissent le contexte particulier dans lequel nous sommes tous plongés. Personne n’a osé se présenter sur la plage en maillot de bain. Les tenues sont plutôt chaudes. C’est normal car le vent qui est aussi de la partie souffle un air froid. Sa présence est néanmoins appréciée des Kitesurfeurs et des navigateurs à la voile.

Le soleil est très bas dans le ciel, phénomène que l’on constate surtout au début et à la fin de l’hiver. Les ombres s’étendent sur toute la plage mettant en valeur les tons chauds de cet éclairage hors de saison.

Quelque chose de différent, d’inhabituel se fait sentir. C’est un jour comme les autres et pourtant on se croirait un jour de fête. En effet,  le nombre des personnes présentes sur le bord de mer est exceptionnel,  mais pas seulement. On peut lire sur les visages, une sorte d’étonnement. Les gens présents “re-découvrent”  le monde qui les entoure et surtout la beauté de la nature. Ils semblent prendre conscience de l’intérêt que présente notre monde comme s’ils le voyaient pour la première fois. Ils restent là, figés, contemplant ce qu’avant, ils ne prenaient même pas le temps de regarder.

Réapprendre à vivre et à aimer

Ce monde qui nous parait extraordinaire aujourd’hui, à vivre sans privation ni contrainte, nous l’avions totalement banalisé. L’émotion est palpable. Des dizaines de personnes sont assises sur le rebord de la jetée, le regard dans le vague. Ils contemplent cette plage avec un petit sourire que l’on distingue au fond des yeux.

Le “sourire aux lèvres” est une expression d’un autre temps, l’époque révolue où nous ne portions pas encore de masque.

Conscients du caractère exceptionnel de cette journée, certains ont essayé de refaire les gestes habituels, ceux que l’on fait habituellement quand on se rend au bord de la mer. Ramasser des coquillages, faire des châteaux de sable ou grignoter, assis sur le muret qui longe la plage.

Le vendeur de glaces est fermé, les baraques qui vendent crêpes, beignets, gaufres et autres sucreries ne sont pas là. Alors, certains se rabattent sur des pizzas que l’on déguste sur le muret, accompagnées d’une bière. La Bretagne n’est pas vraiment représentée dans ces produits. On retrouve néanmoins un moment de convivialité qui faisait tant défaut durant le confinement. Ce n’est qu’ une impression de liberté car le Covid est toujours parmi nous, invisible et il faut donc rester prudent.

La liberté nous apparaît maintenant comme une valeur importante.

C’est souvent quand on est privé de quelque chose que l’on prend conscience de toute la valeur qu’elle représentait pour nous.

Profitons donc de cette liberté partiellement retrouvée et faisons en sorte de ne plus la perdre, en respectant quelques bons principes et la vie des autres.